Hommage à Jean Stas
Aucune histoire, même entreprise avec sympathie, ne restituera jamais cette part humaine de l’engagement libertaire, irréductible aux catégories et aux étalonnages scientifiques. Ce noyau dur de sa singularité, c’est même celui sur lequel peinent régulièrement les historiens de l’anarchisme, (…)
J’entendis parler des anars pour la première fois en 1934 ; mon père, poussé par la crise, avait pris la gérance d’un café-hôtel boulevard de Charonne. Il n’avait pas le choix ; on comptait à cette époque 500000 allocataires aux caisses de chômage sur une population de 37 millions d’habitants. (…)