Ret Marut/B. Traven
« Ma patrie est où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais. »
B. Traven, Le Vaisseau des morts, 1926
« Ma patrie est où je suis, où personne ne me dérange, où personne ne me demande qui je suis, d’où je viens et ce que je fais. »
B. Traven, Le Vaisseau des morts, 1926
Sa vie durant, B. Traven cultiva patiemment le mystère. Il recouvrit d’une nouvelle identité littéraire une ancienne existence de révolutionnaire traqué ; il enfouit le fracassant tumulte d’une jeunesse subversive sous les grands tirages de ses livres à succès ; il s’employa à brouiller les (…)
Depuis Shakespeare, Sade et Lautréamont, les écrivains sans visage exercent un pouvoir de fascination presque incoercible. Dans le cas de Marut/Traven, cette absence a d’abord engendré une multiplicité de portraits imaginaires. Mais c’est l’énigme d’une identité tenue secrète pendant les longues (…)
« En avant ! L’insulte, la prison et les menaces de mort ne peuvent empêcher l’utopiste de rêver. » Ricardo Flores Magón, Regeneración, Los Angeles, 1910.
À Marianne Enckell
Ses livres furent écrits en sa langue maternelle, et publiés d’abord dans sa marâtre-patrie. De ce fait, (…)
Entre 1925 et 1929, Traven a écrit trois romans plus ou moins autobiographiques : Die Baumwollpflücker (« Les Cueilleurs de coton »), Das Totenschiff (Le Vaisseau des morts) et Die Brücke im Dschungel (Le Pont dans la jungle). Dans ces trois romans [29], le narrateur est Gerald Gales, un jeune (…)
Posada
Quand paraît Aslan Norval [59], au printemps 1960, B. Traven n’a plus publié de roman depuis vingt ans. Celui-ci sera aussi son dernier. Le manuscrit a fait l’objet d’une présentation dans les BT-Mitteilungen (bulletin édité « à Mexico et Zurich » de janvier 1951 à avril 1960 – (…)