■ « Penser avec sa propre tête contre les entreprises de désinformation et de propagande de tout bord, mais aussi comprendre qu’une seule vérité est éclatante : nul ne fera notre jeu si nous ne le menons pas nous-mêmes », disions-nous dans notre dernière livraison, en nous inscrivant, pour comprendre notre présent, dans la trajectoire tracée par Santiago Parane (Louis Mercier) dans un texte de 1977 – « Hors-jeu international et jeu internationaliste » – repris sur notre site.
C’est dans cette même perspective qu’il nous plaît de saluer ici le travail critique mené par Jean-Marc Royer, auteur de La Science, creuset de l’inhumanité [1] et Le Monde comme projet Manhattan [2], sur l’actuelle guerre d’agression menée par Poutine contre l’Ukraine, et plus généralement sur la géopolitique du désastre cogérée, depuis la décennie 1990, par le néo-libéralisme offensivement triomphant d’une « fin de l’histoire » si vantée et par la monstrueuse mutation libérale-mafieuse-totalitaire d’une Russie en quête de réinvention impérialiste.
Jean-Marc Royer travaille beaucoup, et produit de même, sur le site « Un autre futur », des textes où il cherche chaque fois à se détacher de tous les pièges propagandistes en dégageant l’histoire du passé de sa gangue de glorieux mensonges. C’est ainsi qu’il a récemment publié, sur la base d’archives déqualifiées, une excellente étude – « L’Anschluss de la RDA, une réussite néo-libérale spectaculaire » – dont nous recommandons vivement la lecture et que, sur le même site, il livre, depuis le début de cette sale guerre d’agression – « à caractère génocidaire », dit-il – des « notes » fournies sur l’invasion russe de l’Ukraine et le contexte où elle se déroule, mais aussi sur la folle logique des blocs réinventés ou en voie de réinvention.
C’est dans une même intention qu’il participe régulièrement à l’émission « Trous noirs » de Radio Libertaire pour analyser finement les tenants et les aboutissants de cette fin sans fin d’une « fin de l’histoire » aux échos sanglants. Datant du 9 mai, sa dernière prestation méritait, pensons-nous, d’être relayée par nos soins. Bonne écoute et bonne lecture !– À contretemps.
L’émission est écoutable et téléchargeable ici