Quiconque observe les débats portant sur le racisme, tels que portés par les milieux intellectuels ou militants de la gauche nord-américaine, ne peut manquer d’être frappé par le caractère partiel et partial de la façon dont ils sont relayés dans le contexte français. Certes, la circulation internationale des idées comme des pratiques ne manque jamais de susciter des situations paradoxales. Mais celles-ci tiennent moins à l’ignorance des plus enthousiastes – qui, souvent avec sincérité, cherchent des arguments dans leur lutte légitime contre tous les racismes – qu’au cynisme intéressé d’une poignée de connaisseurs. Car ceux-ci, par intérêts boutiquiers ou connivences sectaires, ont sciemment entravé des clarifications aussi urgentes que nécessaires – la situation au plan mondial est là pour nous le rappeler –, en semant la confusion, en instrumentalisant des malentendus, en intentant des procès d’intention, en niant le pluralisme… Autant de procédés qui ont pavé la voie à la réaction la plus féroce.
Comment comprendre, par exemple, le silence presque complet fait en France sur la traduction de trois ouvrages – par des éditeurs marqués à gauche – qui ont pourtant eu un retentissement considérable aux États-Unis ? Il s’agit du livre essentiel de Gerald Horne, Paul Robeson (Otium, 2020) – biographie parue initialement sous le titre Paul Robeson : The Artist as Revolutionnary (Pluto, 2016) –, du classique des sœurs Barbara J. et Karen E. Fields, Racecraft ou l’esprit de l’inégalité aux États-Unis (Agone, 2021) – Racecraft. The Soul of Inequality in America (Verso, 2012) – et de l’important essai d’Asad Haider, Le Malentendu. Race, classe et égalité (Amsterdam, 2022) – Mistaken Identity : Race and Class in the Age of Trump (Verso, 2018). Les lecteurs francophones peuvent donc se faire leur propre opinion, en dépit de ce qui s’apparente à une forme de censure de la part du champ politico-médiatique hexagonal, toujours prompt à ricaner à la moindre ineptie en provenance du Nouveau Monde, mais subitement gêné aux entournures quand il faut prendre au sérieux ce qui mérite de l’être.
L’été dernier, le promeneur solitaire pouvait trouver sur les étals des librairies de la Nouvelle-Angleterre et de ses environs – depuis celles des prestigieuses universités de Harvard ou Yale en passant par la librairie anarchiste The Wooden Shoe, à Philadelphie –, quelques recommandables ouvrages parus récemment aux États-Unis, mais qui demeurent, à ce jour, non traduits en français, ni même discutés, dans le monde francophone, par les spécialistes autoproclamés.
Les trois premiers livres présentés dans cette contribution ont la particularité d’avoir été publiés par Verso – éditeur influent de la gauche anglophone –, en partenariat avec Jacobin – revue incontournable de la gauche états-unienne, proche de l’organisation Democratic Socialists of America (DSA), et dont le site met quotidiennement en ligne des articles sur des problématiques nord-américaines ou globales. Vendus autour de 20 dollars, ces titres au format accessible (entre 140 et 200 pages) associent rigueur intellectuelle et engagement socialiste. Nous évoquerons enfin deux autres ouvrages, plus substantiels, mais non moins pertinents pour notre propos.
Contre le « réductionnisme de race »
Si Touré F. Reed fait figure de quasi-inconnu en France – à l’exception des lecteurs de La Pensée qui ont déjà bénéficié de la traduction de deux articles –, il n’en est pas de même aux États-Unis où il enseigne l’histoire afro-américaine et états-unienne à l’Illinois State University.
Fils d’Adolph L. Reed Jr. – sur lequel nous reviendrons –, auteur de plusieurs articles parus dans la presse progressiste (Dissent, The Nation, The New Republic, etc.) et d’un premier ouvrage – Not Alms But Opportunity : The Urban League and The Politics of Racial Uplift, 1910-1950 (The University of North Carolina Press, 2008) –, son second livre – Toward Freedom : The Case Against Race Reductionism (Verso, 2020) – s’inscrit dans le contexte de la montée des controverses suscitées par la « politique identitaire » (identity politics), d’un côté, et le trumpisme, de l’autre. Face à cette double impasse, l’auteur estime, d’une part, qu’il ne faut pas séparer le prolétariat afro-américain de l’ensemble de la population laborieuse et, d’autre part, que le racisme ne peut se combattre sans répondre aux problèmes socio-économiques qui le perpétuent, en optant pour une perspective résolument social-démocrate.
Sa réflexion s’appuie sur la campagne à l’investiture démocrate de 2016 au cours de laquelle s’affrontaient Hillary Clinton et Bernie Sanders. La première promouvait une politique d’équité à l’égard des minorités tout en restant dans le cadre du système néolibéral. Le second défendait une vision du bien commun – dans la droite ligne du New Deal de l’entre-deux-guerres – favorable aux intérêts de la classe moyenne et du mouvement des droits civiques. Or, cette proposition, quoique réformiste, s’est exposée à une virulente opposition venant des démocrates et de la gauche identitaire. Cette alliance estimait que le programme redistributif de Bernie Sanders n’était d’aucune utilité pour les Afro-Américains, en caractérisant même son orientation de « réductionniste de classe » afin de mieux la stigmatiser. À l’inverse, Hillary Clinton a voulu séduire les électeurs noirs en leur parlant le langage du « racisme structurel » et de l’intersectionnalité comme pour masquer ses accointances avec les marchés financiers.
À travers quatre chapitres denses qui permettent au lecteur de survoler le XXe siècle aux États-Unis, Touré F. Reed fait œuvre d’historien engagé pour démontrer, à rebours des préjugés ancrés dans certains milieux, que « les déficiences du libéralisme racial d’après-guerre découlent de son attachement au réductionnisme de race plutôt qu’au réductionnisme de classe ». Pourtant, loin de se contenter de retourner le stigmate ou de s’enfermer dans des polémiques électorales, l’auteur conclut son étude instructive en réaffirmant son idée-force : « le sort des Afro-Américains pauvres et prolétaires – qui sont indéniablement surreprésentés parmi les victimes du néolibéralisme – est lié à celui des autres Américains pauvres et prolétaires ».
Les Panthères ne peuvent pas nous sauver
Cedric G. Johnson demeure ignoré sous nos latitudes, à l’exception des lecteurs de Ballast ou de Lava qui ont publié un entretien et la traduction d’un article. Né en 1971, ce syndicaliste enseigne les études afro-américaines et la science politique à l’University of Illinois Chicago.
Auteur d’un premier livre personnel – Revolutionaries to Race Leaders : Black Power and the Making of African American Politics (University of Minnesota Press, 2007) –, puis éditeur d’un second ouvrage, cette fois collectif – The Neoliberal Deluge : Hurricane Katrina, Late Capitalism and the Remaking of New Orleans (University of Minnesota Press, 2011) –, sa troisième contribution – The Panthers Can’t Save Us Now : Debating Left Politics and Black Lives Matter (Verso, 2022) –, trouve son origine dans une communication pour l’Historical Materialism Conference de New York en 2015 qui a donné lieu à un article paru deux ans plus tard dans Catalyst, la revue théorique associée à Jacobin. Ce texte constitue le premier chapitre d’un livre qui invite à se départir de « la nostalgie du Black Power qui imprègne les luttes contemporaines contre les violences policières » et représente « une séquelle de la fragmentation de classe comme de l’anticommunisme de la Guerre froide ».
Dans sa préface, Cedric G. Johnson analyse le « triomphe » du mouvement Black Lives Matter qui parvient, dans le sillage de l’onde de choc provoquée par le meurtre de George Floyd par un policier – le 25 mai 2020 à Minneapolis –, à imposer ses codes jusqu’à la vingtaine d’élus démocrates au Congrès qui, le 8 juin 2020, se sont agenouillés dans l’Emancipation Hall du Capitole, affublés d’une étole Kente, vêtement ghanéen porté par les panafricains dans les années 1980. Des sénateurs comme Kamala Harris, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l’ordre, ont subitement adopté une rhétorique antiraciste. Par ces manifestations médiatiques, les démocrates néolibéraux – qui se sont, pour la plupart, opposés « à Medicare for All, à la gratuité de l’enseignement supérieur et au développement du service public » – ont cherché à se refaire une image progressiste, sans toutefois rompre avec leur politique de classe. Cela illustre le propos d’Adolph L. Reed Jr. cité par l’auteur : « L’antiracisme n’est pas une alternative égalitaire d’un autre type à une politique de classe mais est une politique de classe en soi. »
Ce livre à plusieurs voix est introduit par Vivek Chibber, à qui l’on doit, entre autres, le très remarqué Postcolonial Theory and the Specter of Capital (Verso, 2013) mais dont la traduction française – La Théorie postcoloniale et le spectre du Capital (L’Asymétrie, 2018) – est largement passée inaperçue. Le directeur de Catalyst souligne qu’au « moment de l’émergence du mouvement Black Lives Matter en 2013-2014, le langage du Black Power relevait surtout du domaine du symbolique dans les milieux des ONG et de l’Université, mais n’était plus une perspective stratégique pour la lutte organisée ». L’ouvrage reproduit un dossier publié en 2019 dans New Politics, et dans lequel Mia White, qui rappelle au passage son métissage, défend l’opportunité d’une « conscience politique noire ». Partisan du libre débat, Cedric G. Johnson reprend la réponse de Kim Moody parue dans cette revue socialiste. Le cofondateur du journal syndicaliste Labor Notes reproche à l’auteur sa « nostalgie pour les années 1960 » – en raison de ses références aux acteurs du mouvement des droits civiques comme Asa Philip Randolph (longtemps militant du Socialist Party of America) ou Bayard Rustin (ancien membre du Communist Party USA) – qui ont « échoué à produire le type de politique de classe et d’organisation capables d’apporter un changement social significatif ».
Le spectre de Jim Crow
On ne devrait plus avoir à présenter Adolph L. Reed Jr., et pourtant… Né en 1947 d’un père membre de l’American Labor Party, ce professeur émérite de science politique à l’University of Pennsylvania, engagé dans le soutien à l’investiture démocrate de Bernie Sanders en 2016 et 2020, est l’auteur d’une œuvre considérable dont quelques textes seulement ont été traduits dans Le Monde diplomatique, Ni patrie ni frontières ou encore Respublica.
Ses travaux, comme ses textes d’intervention – publiés dans des magazines de gauche tels que The Nation, The New Republic, The Progressive, etc. –, portent sur l’histoire intellectuelle et politique des Afro-Américains. Sa bibliographie compte quatre ouvrages individuels : The Jesse Jackson Phenomenon : The Crisis of Purpose in Afro-American Politics (Yale University Press, 1986) ; W.E.B. Dubois and American Political Thought : Fabianism and the Color Line (Oxford University Press, 1997) ; Stirrings in the Jug : Black Politics in the Post-Segregation Era (University of Minnesota Press, 1999) ; Class Notes : Posing as Politics and Other Thoughts on the American Scene (The New Press, 2000). Il est également l’éditeur de trois livres collectifs : Race, Politics, and Culture : Critical Essays on the Radicalism of the 1960s (Greenwood Press, 1986) ; Without Justice for All : The New Liberalism and the Retreat from Racial Equality (Westview Press, 1999) ; et, avec Kenneth W. Warren, Renewing Black Intellectual History : The Ideological and Material Foundations of African American Thought (Paradigm Press, 2010).
Dans la préface de son dernier livre – The South : Jim Crow and Its Afterlives (Verso, 2022) –, une autobiographie qui a pour cadre son enfance dans le Sud ségrégationniste, Barbara J. Fields brosse le portrait de l’auteur en forme d’hommage : « Durant des décennies, en tant que militant politique, journaliste, chercheur et enseignant, Adolph Reed a toujours défendu une politique progressiste, sérieuse, historiquement fondée et authentique. » L’historienne souligne l’intérêt de l’ouvrage à une époque où « les prétendus progressistes sont plus susceptibles d’invoquer la “suprématie blanche” que les racistes troglodytes ». En effet, les deux universitaires se rejoignent pour flétrir la vogue de la « suprématie blanche », comme cadre pour l’analyse politique ou slogan mobilisateur, dans la mesure où l’invocation des lois Jim Crow – qui ont institué la ségrégation raciale dans les États du Sud, de la fin du XIXe siècle au début des années 1960 – afin de rendre compte du racisme contemporain dans une approche continuiste, apparaît peu pertinente puisqu’elle « risque d’obscurcir la manière dont le présent diffère le plus significativement du passé », selon les mots d’Adolph L. Reed Jr.
Le politiste, parmi de nombreuses observations éclairantes, affirme que « les fondations de l’ordre instauré par Jim Crow reposaient sur un système de classe appuyé sur les relations de travail et de production qui étaient imposées, stabilisées, régulées et naturalisées à travers un régime juridique, des pratiques, des coutumes, une rhétorique et une idéologie de la suprématie blanche. Défaire le régime suprémaciste blanc constituait une formidable victoire pour la justice sociale et la quête d’égalité. Cependant, cette victoire a laissé intact le système de classe sous-jacent et l’a même confirmé en pratique ».
Après Black Lives Matter
Les 408 pages du dernier livre de Cedric G. Johnson – After Black Lives Matter : Policing and Anti-Capitalist Struggle (Verso, 2023) – décortiquent la puissante contestation provoquée par l’agonie filmée de George Floyd, le « prolétaire noir ordinaire » tué en 2020 par Derek Chauvin, « le premier policier blanc du Minnesota inculpé pour le meurtre d’un civil noir ». Cette révolte, qui a pris des formes variées, pacifiques comme violentes, dans de nombreuses localités des États-Unis, a certes dénoncé le « problème de la violence policière » mais a également pris pour cible les « symboles de la suprématie blanche » comme les statues de personnalités connues pour leur passé esclavagiste. Cette protestation, historique par son ampleur, a fait suite à la levée du confinement – la pandémie de Covid-19 ayant été particulièrement létale pour les plus pauvres parmi lesquels les populations noires ou latino-américaines sont surreprésentées – et annoncé, par la même occasion, « le retour du social ».
Si cette conjoncture a mis en lumière le fait que la majorité des Américains acceptaient, du moins temporairement, les revendications antiracistes de Black Lives Matter – créé en 2013 –, ceux-ci étaient en revanche bien plus réservés concernant l’exigence de « définancement et démantèlement de la police désormais mise en avant par de nombreux activistes ». Cedric G. Johnson souligne que Black Lives Matter a, sans conteste, fait évoluer les termes du débat, tout en restant lié au « libéralisme racial » de ses origines, celui des mandats de Barack Obama, autorisant la « convergence idéologique » avec les firmes multinationales ou institutions du système qui ont sponsorisé toute une série d’initiatives, au nom de la lutte contre le racisme, avant et après la mort de George Floyd. L’ouvrage discute de manière critique les enjeux soulevés par la contestation de 2020, d’autant que « le caractère de classe du maintien de l’ordre est évacué par le pouvoir écrasant du discours en faveur de la justice raciale ». L’auteur ne se prive pas de pointer les limites des slogans sur le « privilège blanc » et de la politique identitaire qui peut se révéler un « puissant vecteur de mobilisation » mais reste un « moyen peu fiable pour un travail politique sur la durée ». Dès lors, que faire ?
Contre la tendance qui « se focalise exclusivement sur le préjudice racial », Cedric G. Johnson propose de « définir le problème du maintien de l’ordre contemporain comme relevant de la gestion de populations surnuméraires, de la protection du régime de propriété et comme condition préalable à l’accumulation du capital “postindustriel” ». Mais c’est bel et bien le système de classes qu’il faut abolir. Dans cette optique, en rupture avec l’avant-gardisme issu de la New Left, militants et intellectuels doivent se fixer pour priorité la construction d’une « opposition majoritaire » ainsi que la conquête des segments de la population jusqu’à présent « apathiques voire opposés à la perspective d’un changement révolutionnaire ».
Pour une politique de classe
Le dernier livre présenté dans cette contribution – No Politics but Class Politics (Columbia University Press, 2023) – a été édité par deux jeunes universitaires établis en Europe : Anton Jäger, qui enseigne la pensée politique à l’University of Oxford, et le sociologue Daniel Zamora, de l’Université libre de Bruxelles. Il s’agit, pour l’essentiel, d’un recueil de textes d’Adolph L. Reed Jr. et de Walter Benn Michaels, professeur émérite de littérature à l’University of Illinois Chicago, dont les francophones connaissent l’essai devenu classique The Trouble with Diversity : How We Learned to Love Identity and Ignore Inequality (Metropolitan Books, 2006) – traduit sous le titre La Diversité contre l’égalité (Raisons d’agir, 2009). Les seize articles qui composent le cœur de ce volume de 392 pages ont été publiés entre 1997 et 2020 par l’une ou l’autre figure reconnue de la critique de la politique identitaire, parfois conjointement, plus rarement en association avec un autre chercheur, mais le plus souvent dans des revues liées à l’institution universitaire – à l’instar de Liberal Education, Non-site, Transition, etc. – ou à la gauche intellectuelle comme London Review of Books, New Labor Forum, Socialist Register…
Dans leur préface, Anton Jäger et Daniel Zamora avancent que « les articles rassemblés dans ce livre constituent l’une des critiques les plus élaborées et les plus cohérentes de l’antiracisme contemporain formulées depuis la gauche ». Cette anthologie est rendue nécessaire à l’heure actuelle puisque, d’une part, « les approches identitaires sont devenues de plus en plus répandues dans la gauche politique » et que, d’autre part, « la critique de l’identité a été largement monopolisée par la droite qui cherche surtout à promouvoir sa propre version de l’identitarisme ». Cela ne conduit pas à nier l’importance du problème du racisme mais il ne s’agit pas pour autant d’avaliser les fausses solutions proposées par le néolibéralisme de droite comme de gauche. Outre la dizaine de textes qui portent sur des questions essentielles – signalons l’indispensable « Autobiography of an Ex-White Man » qui démontre pourquoi la « race n’est pas une construction sociale » –, le volume comprend quatre entretiens avec Walter Benn Michaels et Adolph L. Reed Jr., réalisés en mai-juin 2021.
Comme il serait injuste de priver le lectorat francophone des œuvres produites par ce courant de pensée matérialiste – osons le mot « universaliste », n’en déplaise à d’aucuns – dont les auteurs sont des interlocuteurs, des camarades et des inspirateurs, malgré les divergences d’appréciation sur certains aspects, ou du souffle libertaire qui leur fait défaut. Plus qu’une injustice, ce serait une erreur gravissime en raison des rapports asymétriques entre les États-Unis et l’Europe sur les plans culturel, économique, politique, universitaire, etc. Par conséquent, il devient impératif de construire des passerelles entre les deux rives de l’océan Atlantique, par-delà les réseaux consacrés de la radicalité de façade – et surtout contre l’Internationale réactionnaire –, ce qui implique de rompre avec l’isolationnisme déconcertant des uns et le chauvinisme risible des autres, pour mieux mettre en œuvre un internationalisme authentique, généreux, vivant, afin de lutter véritablement contre le racisme et son monde.
Nedjib SIDI MOUSSA